Le journal des entreprises
REALETEE crée des prothèses mammaires sur mesure grâce à l’impression 3D

par Olivia OREGGIA

Le prothésiste Julien MONTENERO a créé la start-up REALETEE à Nice en 2022 pour développer ce qu’il présente comme une innovation technologique mondiale : la première prothèse mammaire externe sur mesure imprimée en 3D.

Le créateur

Après des années d’exercice à Paris en tant que prothésiste maxillo-facial, Julien MONTENERO est revenu sur ses terres natales, à Nice, pour créer REALETEE. La société compte déjà six collaborateurs qui travaillent à reproduire des prothèses mammaires externes sur mesure, proposées après une mastectomie (ablation d’un sein), le plus souvent après un cancer. « Depuis 2010, j’ai mis au point une technologie 3D permettant de scanner le visage des patients avant qu’on leur enlève une partie anatomique, puis à nouveau une fois l’ablation réalisée, explique-t-il. En superposant les deux, je recrée la partie manquante. Nous ne sommes que 9 en France et 100 dans le monde à faire cela. » Ce travail exceptionnel de « réparation » d’un œil, d’un nez ou d’une oreille, Julien MONTENERO réfléchissait depuis très longtemps à l’appliquer au sein.

Le concept

« Jusqu’alors, la technologie ne me le permettait pas… »

L’idée prend forme en 2020 au moment où une amie lui annonce avoir un cancer du sein. Elle sera sa première patiente. Pendant les quatre mois qui s’écouleront entre sa mastectomie et la reconstruction de son sein, elle portera la prothèse fabriquée par Julien Montenero. « Jusqu’alors, la technologie ne me le permettait pas, l’impression du silicone n’existait pas. Cette prothèse est une innovation mondiale. » En février 2022, REALETEE a levé 250 000 euros auprès de business angels pour financer ses nouveaux locaux niçois et ses équipements, à commencer par les six imprimantes 3D. « On prend l’empreinte lors de l’annonce de la maladie et du retrait du sein. Comme je fais pour le visage, je scanne le corps avant la mastectomie et après, pour revenir à une partie la plus identique possible de ce qui était en amont. »

L’aspect de la peau (jusque dans les grains de beauté ou les petites imperfections), sa couleur (jusqu’alors les prothèses externes n’existent qu’en couleur chair), l’aréole, le mamelon, la forme, le volume, la densité… le résultat est impressionnant de réalisme et crée, sous un vêtement, une parfaite illusion. En deux ans, 18 femmes, âgées de 27 à 70 ans, ont ainsi bénéficié de ces prothèses brevetées. Leur coût s’élève entre 1 500 euros (pour une prothèse temporaire) et 4 000 euros (pour une prothèse définitive)…

Lire la suite sur le site du Journal des entreprises
(article réservé aux abonnés du site – inscription gratuite)