ELLE – Cancer du sein :
des prothèses mammaires réalistes grâce à un scanner 3D

par Auriane GUERITHAULT

Cette nouvelle technologie permet de reproduire à l’identique un sein en silicone médical, grâce à un scanner 3D. Elle peut servir de solution temporaire ou définitive pour les femmes qui ont recours à une mastectomie.

C’est une première mondiale : une prothèse mammaire sur mesure, qui reproduit à l’identique le sein absent, a été posée sur une femme, révèle « Le Parisien ». Tout est parti d’une conversation entre Géraldine, malade d’un cancer du sein qui s’apprêtait à subir un mastectomie et son ami, Julien MONTENERO, prothésiste facial. Il utilise la technologie 3D pour reconstruire certaines parties du corps, alors pourquoi pas un sein ? « Parce que personne n’y avait pensé », explique-t-il toujours au « Parisien ».

« Mettre la 3D au service de l’humain »

La mastectomie, l’opération qui consiste à retirer l’un des seins ou les deux, concerne un tiers des femmes atteintes d’un cancer du sein et 78% des femmes n’ont pas recours à la reconstruction chirurgicale. Géraldine, elle, ne se voyait pas attendre l’opération avec un seul sein. « Je n’arrive pas à trouver un bonhomme avec deux seins, alors un seul… », rigole franchement cette mère célibataire de deux enfants. Le but ? Éviter la prothèse en silicone, difforme, et comme le précise Géraldine « super lourde et qui ne ressemble à rien » nécessitant le rachat de soutiens-gorge adaptés, très chers… Et – détail qui n’en est pas un – qui n’existent qu’en blanc, précise « Le Parisien ». Car cette prothèse a l’avantage d’être ultra réaliste, tant par sa densité, sa texture, sa forme et sa couleur. Pour Julien, cette technologie vise à « mettre la 3D au service de l’humain ».

Concrètement, la copie du sein est faite grâce à un scanner 3D sur le sein qui va subir une mastectomie ou sur l’autre, si l’opération est déjà réalisée. À partir de ces impressions, on sculpte un moule dans lequel est créée la prothèse médicale. Deux mois après son opération, la patiente peut se faire poser la prothèse temporaire, et quatorze mois après, si elle n’a pas décidé de faire de reconstruction mammaire pour des raisons personnelles ou médicales, elle peut se faire poser la prothèse définitive, résume « Le Parisien »…